Dans les harmonies colorées de Paul Signac
C’est avec une grande joie, après cette période de confinement, que je suis retournée au Musée Jacquemard-André dimanche dernier pour découvrir les Harmonies Colorées de Paul Signac. L’exposition nous a été guidée par l’historienne d’art Sybille Bellamy-Brown que je remercie chaleureusement pour ce voyage !
Peintre 
du 19ème Paul Signac est un autodidacte. Ses parents le rêvaient architecte mais sa passion pour la peinture en décida autrement. 
Très épris par le travail de Monet il a été dans le courant néo-impressionniste et le divisionnisme. Il a commencé à Montmartre.
Théoricien de la couleur, il était assez maniaque de sa palette et choisissait de peindre quasi uniquement avec les couleurs primaires et secondaires. Il ne mélangeait pas ses couleurs. Il pouvait aussi travailler par contraste en combinant des couleurs complémentaires.
Signac était aussi attiré par la pensée anarchiste et rêvait d’un monde nouveau où l’homme moderne s’intégrerait mieux dans son environnement. 
Enfin, son travail avait quelque chose de très scientifique. Il voulait allier art et science et a étudié comment le spectateur en regardant une oeuvre, en fonction de la lumière et de sa distance par rapport au tableau, pouvait de lui même mélanger et harmoniser les couleurs.
Faites défiler ici quelques peintures à l’huile : Saint-Tropez après l’Orage, ou encore le Mont-Saint Michel et Au temps d’Harmonie. Oui, l’eau est un de ses thème favori !
La visite du musée est aussi l’occasion de découvrir d’autres artistes contemporains de Paul Signac. Comme Théo Van Rysselberghe, un peintre belge 
qui a fait connaître davantage Paul Signac 
Ici quelques tableaux du Belge : Canal en Flandres, et Le Moulin
Un autre artiste, Georges Lacombes, qui a peint ici un tableau vraiment fascinant. Saint Jean de Luz. Des couleurs oniriques qui créent une vraie atmosphère…
Paul Signac faisait aussi des aquarelles. Notamment de plusieurs ports dont vous reconnaitrez ici Venise. Il essayait à chaque fois d’en capter l’ambiance particulière : la météo, le type de bateau, 
, etc. C’était un passionné de bateaux. Et il a consacré deux années de sa vie à peindre les ports de France.
Pour finir, Signac a ressenti le besoin de sortir de la théorie et de se reconnecter au sentiment. D’où une oeuvre finale plus sensible et plus dans la quête d’harmonie. Bref, une expo touchante et grandiose ! Surtout pour les amoureux de la couleur comme moi !
Textes et photos : Oly Balza