Quelle est mon histoire ?
En 1985, je suis née à Madagascar, dans la capitale tananarivienne. Là bas, le sol est rouge, les enfants sourient, les ancêtres ne sont jamais très loin, et la vie s’écoule avec nonchalance. Mes racines sont plantées quelque part sur cette île pleine de paradoxes où tout existe pour en faire un paradis terrestre, et où la population se meurt, écrasée par la pauvreté et la pollution. J’y ai vécu une enfance et une adolescence dorées, privilégiées, mais aussi très cloisonnées.
En 2002, je suis venue en France, à Lyon, pour poursuivre mes études. J’y ai découvert une liberté inconnue alors, ainsi qu’une foi très vivante qui m’a longtemps guidée.
En 2008, j’ai perdu mon père tragiquement, à distance. Ce fut alors un séisme, mais qui par la suite s’est révélé être le terreau d’un nouvel envol, ou l’éclosion de nouvelles fleurs sur mes branches, si je reprends l’image d’un arbre enraciné qui s’élève. Comme pour tant d’autres, c’est une histoire de résilience. A partir de là, j’ai commencé à explorer des chemins inconnus, en commençant à marcher et prier dans le désert, en Lozère. J’ai continué à apprendre professionnellement. Et puis, je me suis aussi autorisée des ruptures diverses, amicales, professionnelles, ne cherchant plus à être ni à ressembler à ce que je ne suis pas, mais continuant à chercher et devenir qui je suis, au fond. Je ne pense pas que la quête de soi s’arrête un jour. Nous sommes chaque jour en devenir, chaque jour nous changeons. Mais il s’agit de trouver cette paix, cette joie, cette lumière au cœur de notre identité et donc de notre action.
Aujourd’hui, je vis à Paris, je suis mariée et je poursuis cette fabuleuse aventure de la vie qui chaque jour nous appelle.